a-lombre-de-vos-sourires

Moi. Ma vie.Ou pas. Entre fiction et réalité,vous êtes ici chez moi.Photos et textes sont miens. Sinon, c'est précisé ;) Bienvenue et bonne visite. Bisous à tous.

Jeudi 16 avril 2009 à 11:10


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Faire de la plongée sous marine, retourner en Croatie. Au Portugal.Terminer ma nouvelle. Retoucher l'ancienne. Faire du cheval sur la plage. Aller en Egypte.Redévelopper mes photos moi-même.Faire de la mongolfière. Retourner à Barcelone [avec Angélik]. Refaire du canoë. Apprendre à danser. Aller en Belgique. Faire du deltaplane. Aller à Venise.Découvrir de nouvelles recettes de cuisine. Organiser une semaine de vacances a Port Camargue avec Cyrielle, Julien, Fla, Alex, Virg, Antoine, Elsa, Pascal...et tout ceux qui voudront venir :p. Visiter les égoûts de Paris. Retourner en Corse. Aller en Afrique du Sud.Trouver un job d'été. .Aller en Inde.Rencontrer Lowie. Faire de l'ULM. Aller en Amazonie.Maigrir. Aller voir la maison d'Anne Franck a Amsterdam. Me faire couper les cheveux encore plus courts. Etre trilingue. Faire le tour de l'Europe.
ETC.



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Raconter moi vos rêves, vos envies, vos projets ... 


Lorsqu'on rêve tout seul, ce n'est qu'un rêve
alors que lorsqu'on rêve à plusieurs
c'est déjà une réalité.
L'utopie partagée, c'est le ressort de l'Histoire.

[Elder Camara]

Lundi 6 avril 2009 à 23:04

 

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Ce matin j'ai dans la tête les verres d'hier qui cognent encore un peu trop fort. Mais reste accrocher a mon visage, un sourire indélébile. Celui de mes 14 ans. Hier au soir, je me suis offert un voyage au pays de mon enfance. Au pays des prémices de mon adolescence.
Six ans. Six longues années que je n'était pas revenu ici. Dans le berceau de mes première fois. Premiers amours. Premiers chagrins. Premières fêtes. Premiers bonheurs.

Un pot pourri d'émotions flotte dans l'air de ce foyer qui a si souvent, par le passé, été notre QG.
Et puis, il y a eux, ses parents,les gardiens de notre jeunesse. Eux, qui nous ont traînés un peu partout en voiture, prêté leur bureau pour faire nos fêtes, raccompagné chez moi le soir, parlé politique pendant des heures. Eux qui nous offrait un espace où rire de tout et de rien, où apprendre la vie à tâtons.
A grand renfort d'anecdotes, de lettres et de photos, on a fait revivre durant quelques heures, ce passé oublié. Ouvrir, la boîte à souvenirs. Le grimoire de nos années folles.
Et c'était bon, vrai, tendre.

Samedi 4 avril 2009 à 16:48

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Juillet 2008. Facebook :
Vous avez un nouveau message. C'est en sirotant un verre de jus d'orange, que j'ouvre négligemment ce mail. Un peu comme on beurre ses toast le matin, la tête encore pleine de nuages de la nuit précédente. Un geste routinier. Sans conséquence. Enfin, c'est ce que je croyais.
« Salut cousine ! Car oui, nous sommes cousin. A la recherche de tous les Abrial sur le net. Parles moi de toi. Bises. » En deux trois clics, je me retrouve sur son profil. La trentaine, marié, au service communication d'une grande entreprise à Londres. C'est plus pour être poli qu'autre chose que je répond ces quelques lignes sans saveur. « Moi, c'est Maëlle. 20 ans. Etude de communication à Lyon. C'est marrant cette quête de nos origines, alors tu nous a trouvé du sang bleu? » Et puis, de fil en aiguilles, sans en avoir l'air, sans s'en rendre compte, des liens se tissent. Des points communs, des rêves et des peurs partagées. Tellement inattendu, tellement fou. Des heures passées sur le chat a partagé des fragments de vie. Moi ici, lui là bas. Il me parle d'elle, de comment il se sont rencontré, de ses blessures d'enfant qu'elle a su faire taire. Je lui parle d'eux, ces hommes interchangeables qui passent dans ma vie, emportant à chaque fois un bout de mon coeur, comme des voleurs. Et puis de lui, qui vit encore un peu trop fort en moi. Dans ces échanges de longs monologues intimistes, on s'apprend, on se délivre du poids de la vie. Lui, un peu trop enlisé dans la routine, moi perdu dans les méandres de la vie. On trouvait l'un en l'autre un endroit tendre et doux où se réfugié, où fuir la réalité, où exister autrement. On a connu des hauts et des bas, comme tout un chacun. On s'interrogeait sur ce qu'on était, sur ce qu'on valait. Sur l'intérêt de continuer. Il m'a dit « Je t'aime » un soir dans le noir. Je l'ai envoyé chier. Lui ai reproché de jouer. D'être marié. De ne pas savoir ce qu'il disait. Je me suis sentie un jouet entre ses doigts. Un passe temps amusant. Je l'ai traité de fou, d'irresponsable. Lui ais ordonner d'arrêter de faire l'enfant! Après une envolée de reproches amers, une tripotée de paroles tranchantes dont on ne pensait pas un traitre mot, le calme est revenu. Et la vie a continué. Tranquillement. Tendrement.
Et puis je me suis offert quelques jours d'ailleurs. En Irelande. Pour y voir un ami de longue date. Un peu sur un coup de tête, sans m'en penser capable, Fabien m'a demandé de faire un détour par Stanted, l'aéroport de Londres. M'arrêter, pour partager un café. Et la vie. Il posera sa journée, fera 2heures de route. Ça ne sera qu'un petit mensonge pour celle qui partage sa vie. Sans conséquence. Je suis du genre, spontanée, impulsive. Parfois mes envies sont mes seuls guides et advienne que pourra. Ce fut le cas cette fois là.

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Mars 2009. 15h15. Quelque part au dessus de Londres. Mon avion s'apprête à atterrir. J'ai peur. Durant le voyage, je me suis perdu dans la blancheur des nuages. De la barbe papa. Des oeufs à la neige. De la crème chantilly. Ça donnait envie de soleil et d'arc en ciel. Ça donnait envie de sourire. Mais maintenant j'ai le ventre qui se sert de ne pas savoir de quoi seront faite les prochaines heures.
Me voilà à la douane, plus que quelques pas et nous seront réunis. Dans la vraie vie. Ça me terrifie tout autant que ça me ravie. Il est là, il me souris. Un bref bonjour, content de te voir, une accolade, comme entre vieux amis. Et nous voilà parti pour un lieu plus personnel, plus cosy. A ma grande surprise, on trouve rapidement un bar lounge, à la décoration très pure, très aéré. J'adore. Il m'offre un jus d'orange. Puis un livre. Catcher in the rye de Salinger. Une histoire d'enfant qui ne veut pas grandir. En anglais évidemment. J'en ais un pour lui aussi. Falaises d'Olivier Adam. Une histoire de mère qui saute d'une falaise. L'histoire de sa vie. Au départ, on un peu tendus, maladroits, patauds. Et puis les langues se délit, les rires se lient. Il nous commande du champagne. Histoire de me voir devenir écarlate. Histoire d'arroser notre rencontre. L'alcool fait doucement son effet. Je me sens plus légère. Les rires et les anecdotes s'enchaînent. Les coupes de champagne aussi. Je me sens tellement bien. Vous savez ces moments où vous vous sentez capable de tout. Où vous avez le sentiment d'être à votre place. Ou la vie et les envies débordent en vous. Un envie d'abandon, de folies, de liberté.
Au bout d'une heure, une dame en justaucorps est venu me le subtiliser. Une stupide danseuse qui descendait et montait à l'intérieur de la tour en verre situé au centre du bar. Il ne la regardait que pour m'agacer. Et ça marchait. Nous n'avions que quelques heures. Je le voulais tout à moi.
Les heures suivantes ont filé sans que j'ai eu le temps de les compter. Il m'a accompagné à l'embarquement. On s'est dit Au revoir. Je m'en suis allée. Sans me retourner. Depuis lui*, je ne me retourne plus. Les deux heures de vol qui ont suivie, ne furent que magie. Admirer la ville illuminée tout en me laissant bercer par les souvenirs de ce fantastique après midi.
Séjour en Irelande tout aussi grandiose. Mes journées parsemés de mots de lui. « Pas besoin de te mettre entre moi et la fille qui faisait sa gym dans son bocal. Elle, je ne la voyais qu'avec les yeux ».Ce cher petit prince. « Envie de te revoir ». Envie partagée. « Chasing car » qui me prend à la gorge sans prévenir, très 'mainstrean' notre chanson ici.

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Mai 2009. Tours. Une fête organisé par un ami d'enfance au bord de l'eau. Il m'a proposé de l'y accompagner. Ce n'est pas tous les jours qu'il séjourne en France. C'était un projet complètement fou. Irréel. Irresponsable. Mais après tout, on a qu'une vie non? Comme si ça n'était pas assez dingue, on s'est rejoint à Paris. Lui en Euro star. Moi en train. Et on a fait le trajet jusqu'à Tours ensemble. Vitres grandes ouvertes, cheveux au vent et musique à fond. 2H30 de pur bonheur. Arrivés là bas, le gîte était magnifique. Grande piscine et un jaccouzi. Week end de folie en prévision. On se refait une beauté avant la fête. Il porte une chemise verte. Comme ses yeux. Il me regarde dans ma longue robe blanche et me murmure à l'oreille que je suis à tomber. Je rougis et oubli. On passe une soirée inoubliable. Mélange d'alcool, de danses endiablés, de batailles d'eau, de fous rires. De vrais enfants.
Et puis, voilà que retenti « Heroes » de Bowie. Une de ses chansons fétiches.


'We could steal time

Just for one day

We can be Heroes

For ever and ever

What d'you say'


Il m'invite à danser et me chante doucement les paroles, sa bouche à quelques centimètres de la mienne. Je le déteste si fort. On ne peux pas . On n'a pas le droit. Je croyais pourtant avoir été clair. Mais à quoi il joue ? Pourquoi toujours venir réveiller l'impossible dans mon coeur. La manche et 15 ans nous sépare. A quoi joue-t-il encore ? Je le hais. Il sent que ça ne va plus très bien. Que je perd un peu pied. Il prend ma main et m'attire à l'extérieur. Main dans la main, on s'allonge dans l'herbe humide. Les étoiles pour seules spectatrices. Je me calme. Leur lueur m'apaise. Je me laisse aller et je resserre mon étreinte. Que c'est bon d'être là. On parle un peu. De tout et de rien. Il me remercie d'être venu. Et puis, sans prévenir, dépose ses lèvres sur les miennes. Je me sens happer de toute part. Comme si c'était ce que j'avais toujours attendu. Sans jamais oser me l'avouer. De baiser en baiser, on s'envole de plus en plus haut. Nos corps se conjuguent à la perfection. Je ne me suis jamais sentie si bien. Le tourbillon qui m'emporte est bien trop fort pour que j'esquisse le moindre geste contre lui. Nos corps se disent les mots qui n'ont jamais oser dépasser nos lèvres. Et plus encore. Ce sera notre secret. A nous et aux étoiles.
Le lendemain arrive trop vite. Il doit retourner à Londres. Le travail l'attend. Il me fait milles serments d'amour. Me jure qu'il a envie de tout ça depuis l'aéroport, en mars. Que ce jour là, il aurait bien posé sa tête sur les mètres carré de peau douce que laissait entrevoir mon décolté. Qu'il avait eu envie de saisir mes lèvres. De s'en abreuver. Mais qu'un vieux qui embrasse une jeunette dans un bar, ça faisait trop cliché. Que ça aurait tout gâché.

Juin 2009.Nul part entre le vide et le rien. Comment fait-on pour oublier ? Pour ne plus penser ? Pour ne plus pleurer ? Pour tout effacer ? On avait fait plein de projet. On y croyait. On rêvait les yeux grands ouverts, comme deux enfants. Mais je n'ai plus qu'à jeter tout ça à la poubelle. Et mon coeur avec.
Elle est enceinte.
Au début, tu as dit que ça ne changeait rien. Peut-être pour toi. Mais pour moi, ça change tout. Tout. Je n'ai pas le droit de t'arracher à ce bonheur. Qu'est-ce que j'ai à t'offrir qui vaille la peine que tu bousilles tout ça? Je ne suis qu'une enfant avec des rêves trop grands pour elle. Je suis une erreur. Ton erreur.
Alors, je m'efface de ta vie. Sois heureux. Putain, que ça fait mal. Je ne garde de nous que ces quelques heures passées ensemble que l'on a volé à la vie, qui tourne malgré nous. Je ne t'oublierai jamais. Je t'aime.




 

 

Samedi 4 avril 2009 à 16:38

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Des mois que je n'avais plus poussé cette porte. Pris cet ascenseur. J'ai même un doute sur l'étage. Et pourtant je me sens toujours dans le même état d'esprit. Remplis des mêmes interrogations. Des mêmes désirs. Mon corps sait d'avance que tout se déroulera comme toutes ces autres fois. Comme autrefois. Et je sais déjà, qu'une fois que je passerai de nouveau cette porte -dans l'autre sens, tu feras comme si rien de tout ça n'avais existé. Parce que c'est mieux ainsi. Parce que rien ne peut exister au quotidien. J'ai peur d'avance. J'appuie sur la sonnette. Tu m'ouvres. Tu n'as pas changé. Ton appartement non plus. Comme avant, comme au bon vieux temps, je prend possession de ton lit. Qui te sers en fait de canapé. Et on noie nos esprit dans une série à faible contenance intellectuelle. On zappe. On rit. Le programme choisit importe peu. Il meuble. Il cache. Il occupe. Un lit une place, c'est petit. A force de chamailleries, on se retrouve sans dessus dessous. Entrelacés. Sans surprise. On savait dès le départ que tout finirai comme ça mais on a besoin de se chercher, de faire des détours avant cette fin déjà prévue. Et le jeu continue. Tu me caches les yeux de tes mains quand un homme un peu trop musclé, un peu trop charmant s'agite dans la télé. Tu zappes quand j'ose émettre un avis favorable sur la gente masculine qui défile sur le petit écran. On s'offre un goûter nocturne a coup de petit yoplait et de Celebrations. On se construit un univers. Un monde qui ne durera qu'une nuit. Qu'une poignée d'heures. Mais tant pis, à cet instant précis, il nous appartient. Ma tête sur ton torse. Tes bras qui m'enlacent. Je suis tienne. Tu es mien. Et peu importe demain. Je me sens bien. Envie de rien. La suite paraît logique. Et pourtant, le temps traîne encore. On fait tour à tour s'allonger les minutes qui nous sépare de l'arrivée déjà programmée.

Une seule chose a changé ici. Cette guitare dans son étui au bas du lit. Alors le prochain détour sera pour elle. Je t'interroge. Me moque. La guitare c'est pour les lovers sur la plage. Tu me prends au mot. Dans un mois, jours pour jours, tu me jouera quelque chose. Rien que pour moi. Les yeux dans les yeux. Je rie encore. Tu persévères : ensemble on prendra le train, direction Marseille, direction le soleil. La plage. Histoire de se mettre dans l'ambiance puisque j'y tiens apparemment tellement. Je ne ris plus. Je souris. De ce sourire si particulier, qui parle milles fois mieux que les mots. Est-ce que tu es sérieux ? Peut importe après tout. Juste s'imaginer. Juste l'idée. C'est beau. Comme si les sentiments se faisaient un peu trop présents dans l'air ambiant, on ressent le besoin de briser cet instant. Instant magique. Mais qui plus tard, seule dans le noir, me broiera le coeur.

Un coussin m'arrive en pleine face. Alors que je tenais déjà dans mes mains celui qui t'étais destiné. Tous les coups sont permis. Ça a quelque chose de violent. Comme un défouloir. Mais de tellement tendre. Tellement doux. Quand les forces nous quitte, on s'arrête net. D'un commun accord. Les membres entremêlés. Les cheveux en bataille. Nos lèvres qui se font face. Et ce sourire qui revient. Le coeur qui se sert. La tête qui chante a tue tête que ce n'est pas raisonnable. Qu'il ne faut pas.

Trop tard.

C'est au prix d'un incroyable effort, que je m'arrache à ta bouche. Et te lance sur un ton que je veux dégagé, que la réponse au jeu télé, c'est « L'exposition universelle ».

Peut être que ce qu'on redoute tant. Ce qu'on repousse infiniment. Ce n'est pas cet instant de fusion totale. D'extase. Nos corps qui s'emboîtent parfaitement. Nos souffles qui se confondent. Les vagues de plaisir qui n'en finissent plus. Ce moment de bonheur totale qui n'appartient qu'à nous. Non. Je comprend à cet instant que ce qu'on essaie d'empêcher, ce sont les moments qui suivent celui-ci. Ceux où tu me raccompagnes. Dans l'ascenseur. Sans beaucoup de mots. Sans aucun geste tendre. Ça me donne la désagréable sensation de n'être qu'une inconnue. De n'être rien. Mais le pire reste à venir. Quand en bas de l'immeuble tu fait demi tour, accompagnant ton signe de la main d'un vague « Bonne nuit, rentres bien »,j'ai l'impression qu'on met mon coeur dans un mixeur. Je joue la forte. Celle que ça n'atteint pas. Celle qui n'attendait pas que les choses se déroulent autrement. Celle à qui tout ce petit cinéma va.

Mais ce soir, je n'en peux plus. Tout ça m'a ramené des mois en arrière. Je me rappel les nuits passées à pleurer. Serrant contre moi, mes habits de la veille. Imprégnés de ton odeur. Ça me donnait l'impression de nous faire vivre un peu plus longtemps. Même si ça me tuais de l'intérieur. Je ne me rappelle que trop bien de tout ces moments où j'ai cru que tu me reviendrai. Que tu me crierai que tu m'aimais. Je me rappel le poids des regrets de n'avoir bouger pour te retenir. Avoir voulu jouer la fille forte.

Alors, ce soir, je brave les interdits. Les conventions. Les presque traditions. Je rebrousse chemin. Attrapes ton bras. T'attire à moi. Et t'embrasses intensément durant de longues minutes. D'un baiser qui j'espère t'empêchera de dormir pendant toutes les nuits qui suivront. Et puis je te laisse en plan. Sans rien dire.

Chacun son tour...!

Samedi 4 avril 2009 à 16:35

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Et je les vois toutes, une par une, se relever. Toutes celles qui en même temps ou peu après ont eu le coeur en miettes. Toutes celles qui ont connu l'absence qui ronge, les yeux qui se noient au moindre souvenir qui ressurgi. Toutes celles dont le ventre se nouait quand par hasard autour de nous, on prononçait leur prénom. Toutes celles qui ont pleuré leurs rêves avortés, leur coeur déraciné. Une par une je les vois écrire en leur sein un autre prénom que le sien. Conjuguer leurs sourires avec ceux d'un autre. Faire leur, un autre corps. Écrire leurs envies sur la peau d'un autre homme. S'abreuver d'autres lèvres. Habiller leurs rêves d'un autre visage, d'un autre espoir. Élire domicile dans d'autre bras.

Et puis je les vois eux, eux qui m'ont tant aimé. Qui ont mis si longtemps a guérir de nous. Suivre le même chemin que tous les autres. S'oublier dans d'autres bras, dans d'autres yeux. Renaître sur d'autres bouches, dans d'autre coups de reins.

Je te passerais le couplet de ceux s'aiment et se le crie depuis un petit paquet de mois qui commence à faire un nombre assez conséquent d'années. Je tairais les bonheurs et l'amour qui les rendent si beaux. Je passerais sous silence la liste des couples qui d'un regard font fondre tes « L'amour, qu'elle connerie ! »,ces couples d'amis qui « fondent les espoirs d'un c'est possible à deux. »

Et moi, tu sais, même si je suis consciente que tout ce qui ne tue pas nous rend plus fort. Même si je sais que je pourrais presque dire que ce fut un mal pour un bien. Qu'à force de bataille et de chagrin, j'ai fini par oublier. Mieux, par grandir. J'ai finis par apprendre à vivre pour moi. A me moquer du qu'en dira-t-on. A vivre au rythme de mes envies. A écrire la symphonie de ma vie en solo. A enchaîner les tangos, les valses et les rocks endiablés, sans me tordre une cheville. Même si dans tout ça, j'ai appris à tenir debout toute seule. Même si j'ai réussi à l'achever. A nous tuer. Même si ce n'est plus son prénom qui danse dans mon coeur.

Et bien même si tout ça tu vois, la solitude certain soirs m'enserre un peu trop fort le coeur. Les envies de tout vivre au pluriel prennent un peu trop facilement mes rêves en otage. L'espoir d'un lui qui kidnapperai mon coeur pour le faire battre plus fort. Et mes sourires pour les faire s'étirer à l'infini. Une envie de me sentir revivre entre ses doigts. De laisser nos mains se chercher, se sourire, s'apprivoiser, s'entrelacer. Envie de me donner mal au ventre en pensant à lui. A son odeur. A son corps. Envie que mon coeur se vrille d'imaginer devoir le perdre un jour. Envie, besoin, de l'amour qui enivre, qui fait perdre pieds.

Je ne suis plus cette petite fille qui se perdait dans les bras d'inconnus à la recherche d'une identité. Dans l'espoir de se sentir exister dans leur bras,de me trouver dans leur regard. Incapable de tenir debout sans béquilles. Incapable de me définir seule. De savoir où j'allais, si aucune main ne tenait la mienne pour me guider. Me montrer où je devais aller. Je piochais souvent des âmes en peine. Recoudre leur coeur me faisait me sentir exister. Et puis une fois réparé, je m'en lassais. Je me faisais croire à de l'amour. Encore et toujours. L'homme aime a se raconter des histoires. Ça le rassure. Ça l'endort. Ça l'empêche de regarder la vérité en face.

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