Qu'est ce qu'il y a qui ne tourne pas rond chez moi? Comment ça se fait que je finis toujours la tête à l'envers, le coeur de travers ? Comment ça se fait que je me plaît à faire des noeuds avec ma vie? A vouloir vivre ce qui ne se vit pas. Ce qui se fuit. Qu'est ce que je cherche à me prouver? Pourquoi quand rien ne va, je me perd dans ces mondes virtuels. A la recherche de moi-même. Pourquoi ma vie tangue toujours un peu trop entre l'absurde et l'irréel ? Si l'on sait me cueillir dans un moment de faiblesse, je m'accroche. Fort. Bien souvent, ces hommes-là arrivent quand rien ne va. Quand le vide se fait un peu trop présent. Il me donne l'impression de valoir quelque chose dans leurs yeux. Alors moi, dans leurs regard salvateurs, je m'y plonge. Je m'y noie. Je bois la tasse. Quand on avait décidé de ne plus se parler, moi je voulais pas pleurer. J'avais décidé que quoi qu'il arrive, ma vie et moi, on tiendrai le coup. Que je tiendrais à nouveau debout. C'est quoi ces histoires de donner un maître enchanteur à nos sourires? Moi et ma solitude pouvions très bien nous passer de lui. Sans soucis. C'est grâce à ce regain d'amour propre que tout s'enchaîne si bien ces dernières semaines. Comme quoi...
Mes amis, les vrais, font tous tourner leur vie un peu trop vite pour moi ces derniers temps. Et parfois ça me donne le tournis. Et envie aussi. J'aimerai parfois que ma vie s'emballe elle aussi. Trop longtemps que je fais du sur place. Enfin voilà, parfois leur vie tourbillonne et moi je loupe mon tour. Et j'oublie. J'oublie combien les moments passés avec eux sentent le bonheur et font danser mon coeur. J'oublie que dans leur intérieur j'ai toujours ma place. Ma place attitrée. Que leurs bras seront toujours disponibles pour une danse avec moi. Sentir leurs sourires à eux tout près, altère un peu son pouvoir à faire naître le mien. Je ne suis plus sûre de rien. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je ne sais plus bien. Et si j'avais tout inventé ? Créer les sentiments de toute pièce pour apporter un peu de chaleur à mon corps frigorifié par l'absence, le manque, le vide. Et si.
C'est si facile d'oublier quand la vie me tend des pièges. Dans lesquels je me plais à me précipiter. Les yeux grands ouverts. Quand tout est un peu trop bancal. Le mal de vivre me saisit trop facilement les tripes. Je m'enfouis. Je m'enfuie. Trop de tout. Trop de rien. Je sens que je m'égare. Cherche désespérément à retrouver le chemin. Qu'on m'indique la route à suivre. Quand ? Où? Comment? Les aléas de la vie s'enchaînent. Je ne sais pas les faire taire. Je me plairais presque à les enchaîner. A bout de souffle. Alors quand un sourire me tend la main, j'ai tendance à m'y accrocher. Fermement. Il touche des endroits qu'il ne devrait pas. Mais comment dire non à quelqu'un qui vous tend ses deux bras en guise de cocon réparateur. Comment ne pas avoir envie de se perdre dans ces bras là? Depuis trop longtemps les sentiments sont allé voir ailleurs. Ou joue perpétuellement à cache-cache. Mon coeur demande un répit. Il ne demande qu'a s'épancher. Dans ces moments de faiblesses, même le pire des crétins, s'il s'y prend bien arrive à passer la main en travers les barbelés qui croyais-je me protégeais. Il passe sa main et attrape mon coeur. Le caresse, le flatte, le console. Et moi, je ne répond plus de rien. C'est si bon de se laisser aimer. Un peu. Juste un peu. Je ne sais pas la teneur des sentiments qui naissent dans ces moment là. S'ils sont durables. Véritables. Viables. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Et la seule façon de savoir, c'est de les vivre. Alors allons-y.